vendredi 8 novembre 2013

La motion de censure déposée par SYRIZA est en cours de discussion à l’Assemblée



Brève publiée sur le site de la radio de SYRIZA sto kokkino.  

La violente évacuation de l'ERT hier matin a provoqué un important mouvement de solidarité, deux jours après la grève générale appelée par les syndicats (peu suivie), et un peu plus d'une semaine avant la manifestation du 17 novembre, qui commémorera cette année les 40 ans de l'invasion de l'école Polytechnique par les chars de la junte. Incessantes mobilisations populaires et instabilité parlementaire, la situation politique reste ouverte, la coalition gouvernementale ne tenant qu'à un fil.




La discussion autour de la proposition de motion de censure déposée par le président de SYRIZA Alexis Tsipras a commencé à l’Assemblée. Elle s’est ouverte avec les interventions de Giannis Dragasakis et Nikos Voutsis (1) et se terminera par un vote nominal dimanche à minuit.

« Antonis Samaras tente même de limiter ce processus, puisque la discussion à l’assemblée commence le week-end à six heures de l’après-midi, limitant le nombre des interventions », a déclaré sur Sto Kokkino le porte-parole de SYRIZA Panos Skourletis.

« La démocratie de craint pas les blâmes distribués par les vestiges du passé sous prétexte que la loi a été appliquée et qu’un bâtiment public a été rendu au peuple grec », a déclaré Antonis Samaras.

Evangelos Venizelos, s’adressant au groupe parlementaire du PASOK, a caractérisé la motion de censure de SYRIZA comme un acte d’irresponsabilité flagrante, les appelant à dire non à l’aventurisme d’une dissolution et à la marche du pays vers l’inconnu. Le groupe parlementaire du PASOK a voté pour la proposition de Venizelos.

Lors d’une réunion commune, le groupe parlementaire et le Comité exécutif de DIMAR (2) ont décidé de se déclarer présent.

Le KKE évoque un projet de désorientation et de piège pour le peuple, conduisant à de nouveaux dilemmes et de nouveaux chantages.(3)


(1) Le premier est député de SYRIZA et vice-président de l’Assemblée. Le second est secrétaire du groupe parlementaire de SYRIZA.

(2) DIMAR (Démocrates de Gauche) avait participé à la coalition gouvernementale après les élections de juin 2012, et l'avait quittée suite précisément à la fermeture de l'ERT il y a cinq mois. La procédure qui consiste à se déclarer présent correspond à un vote blanc à l'Assemblée. DIMAR à ce stade semble ne pas soutenir la proposition de SYRIZA, mais ne veux pas voter contre. 

(3) Rizospastikis (le journal du KKE) indique que les députés du parti voteront la proposition de SYRIZA, tout en condamnant cette initiative.