jeudi 7 février 2013

Communiqué de l’OKDE-Spartakos sur la grève des travailleurs du métro.



La lutte des travailleurs du métro concerne tous les travailleurs !
  
Un article spécial du troisième mémorandum impose l’extension du salaire unique à l’étroit secteur public et aux entreprises publiques non cotées en bourse. Les entreprises publiques les plus importantes et aux effectifs les plus élevés de cette catégorie sont les transports urbains. Les travailleurs de ces entreprises, qui ont déjà subi des baisses de leurs salaires de 25 à 35 % durant la dernière décennie, subissent donc ainsi une diminution supplémentaire de 25% de leurs salaires déjà tronqués.

Les travailleurs du métro ont essayé à plusieurs reprises de susciter une mobilisation de longue durée dans tous les transports urbains contre cette mesure, mais leurs tentatives ont été bloquées par la position des dirigeants syndicaux des autres moyens de transports, qui ont essayé par la négociation d’obtenir leur exemption de cette mesure. Ainsi, voyant que le temps presse et que la mise en application du salaire unique est imminente pour eux aussi, ils ont entamé le 17 janvier une grève illimitée.

Cette lutte est rapidement devenue un symbole contre la politique gouvernementale d’austérité et les baisses de salaires. Le gouvernement brandit la menace de licenciements et de réquisitions, et les médias tentent de discréditer les travailleurs du métro et leur lutte, tandis que la bureaucratie syndicale conserve une inadmissible position d’attentisme. Le point positif est le répondant que la lutte a trouvé auprès de la base d’autres professions comme l’atteste la présence d’environ 150 de leurs représentants à Sepolia le 23 janvier.

La victoire de cette lutte peut bouleverser toute la scène politique : le dogme des mémorandums, de l’austérité, des injonctions de la Troïka, et la remise en cause de tous les droits ouvriers. Le gouvernement l’a compris et c’est pourquoi il tente de tourner contre lui l’ensemble des forces du front noir (partis gouvernementaux, médias, ect). Face à cela, les travailleurs en lutte ont besoin du soutien énergique de l’ensemble du mouvement syndical. Les travailleurs de chaque branche et chaque profession doivent pousser les directions syndicales à abandonner leur position d’observateurs et de s’engager énergiquement dans la lutte aux côtés des personnels du métro et de tous les autres travailleurs.


Victoire à la grève du métro
Généralisation de la lutte contre l’austérité et les orientations mémorandaires
Défense du statut public des transports urbains 

OKDE-Spartakos, 24/01/2013