jeudi 7 février 2013

Athènes ville antifasciste - manif du 19 janvier







Omonia avant le départ


 









Ci-dessous, le tract d'appel de KEERFA


19/1 ATHENES – VILLE ANTIFASCISTE

RASSEMBLEMENT A OMONIA A 14h – MANIFESTATION – CONCERT A SYNTAGMA A 16h

LES NEONAZIS HORS DE NOS VILLES – NON AUX CAMPS DE CONCENTRATION – NATIONALITE POUR TOUS LES ENFANTS

Le 19 janvier, depuis toutes les villes, tous les quartiers du pays, issus de tous les milieux professionnels, artistiques, de tous les champs d’études possibles, nous, les travailleurs et les jeunes, nous nous déversons sur Athènes. Nous occuperons la ville par la musique, les cris et la parole, pour clamer que les néonazis sont indésirables et que le gouvernement de coalition, avec ses politiques xénophobes que constituent les camps d’internement, FRONTEX et le retrait de la citoyenneté aux enfants d’immigrés nous remplit de colère tout autant que les mesures barbares qui nous mettent au chômage par centaines de milliers.
  Nous refusons de voir les responsabilités des riches et des gouvernements face a une crise qui répand misère et dénuement, qui conduit au suicide, qui envoie les SDF dans les files d'attente des repas de charité, déléguées injustement aux migrants, faisant d’eux leurs boucs émissaires, comme Hitler l’avait fait pour les juifs. C'est ainsi qu'on en est arrives à Dachau et Auschwitz, aux chambres à gaz et aux crematoriums, à la mort de millions de Juifs, de Tsiganes, de communistes, d'homosexuels. C'est ainsi qu'on en est arrives à la seconde guerre mondiale, aux exactions nazies dans les pays occupés à l'image de la Grèce avec ses villes martyres, ses vies perdues lors des exécutions par les milices à Kalavryta, Kokkinia, Kaisiarani, Xortiati, Kontomari, Biano, Distomo et tant d'autres.


Nous refusons que la police de Dendias, qui inonde les grèves et les manifestations de produits chimiques, tende la main aux milices néonazies de l'Aube Dorée, en organisant des pogroms racistes dans les quartiers avec des tueries de migrants et des mises à sac des maisons. La police, qui comme à Thessalonique, emprisonne les manifestants, en est arrivée à torturer les antifascistes. Les ignobles attaques essuyées par les artistes, comme dans le cas du théâtre Chitirio, tout autant que la censure de Dendias dont les licenciements de journalistes et la pénalisation de leurs révélations constituent l'illustration, nous font quant à elles horreur.

Nous n'oublions pas les milliers de migrants et de refugies morts à nos frontières, poursuivis par les sentinelles de FRONTEX. Nous exigeons la fin de la honte que constituent les camps d'internement de type néonazi et les opérations de nettoyage de l'ELAS. Les migrants doivent être régularises, les refugiés recevoir l'asile, en tant que victimes des guerres impérialistes, des dictatures et des mesures d'austérité de l'IFM. Samaras s'est dépêché à la vitesse de l'éclair de promulguer une loi de
retrait de la nationalité aux enfants nés dans notre pays, après approbation des opérations  racistes de l'Aube dorée et de la Nouvelle Démocratie. Des milliers d'enfants qui vont aujourd'hui à l'école deviennent illégaux à leurs 18 ans et doivent rentrer dans les pays de leurs parents, dont ils n'ont jamais foulé le sol.

Pour toutes ces raisons, un mouvement antifasciste sans précèdent a dernièrement vu le jour. Le 24 aout, des milliers de migrants ont montré à Dendias qu'ils n'ont pas peur de l’opération “Zeus l'hospitalier”. Dans tous les quartiers, les pogroms racistes ont rencontré des réactions. Le 28 octobre, les professeurs, les élèves et les antifascistes ont montré qui avait le contrôle des rues, renvoyant les néonazis à l'ombre. Ni à l'Assemblée, ni nulle part, chassez les néonazis de tous les quartiers !

Tel étaient les cris qui ont résonné dans l'ensemble du pays.

Nous appelons l'ensemble des travailleurs et de la jeunesse, des hommes de lettres et de l'art, des communautés de migrants, des conseils étudiants, des syndicats, des élèves, de tous les réseaux et les comités populaires antinazis et antifascistes, à soutenir le mouvement national à Athènes le 19 janvier, dans la ville qui a été debout pendant l'occupation nazie et
qui envoie aujourd'hui un message mondial de résistance, déclarant aux Mémorandums et aux Troïkas qu'il n'y a pas de place ici pour les nazis et les assassins racistes.

Appel  ouvert :

Mouvement contre le Racisme et la menace fasciste (KEERFA), Fédération panhéllenique du spectacle, Théâtre Embros, Mouvement  Mavili, Union des Travailleurs Immigrés, Communauté Pakistanaise de Grèce, Communauté Afghane, Conseillers municipaux, Associations étudiantes, lycéens





Autocollant de KEERFA :

Non aux camps de concentration

Non à FRONTEX